Chaque année, Le Diners Club d’Afrique du Sud élit le meilleur winemaker du pays, et réunit à cette fin les plus grands connaisseurs internationaux. Cette année, étaient jugés des assemblages de style bordelais, et le jury, qui dégustait lundi et mardi derniers, devait compter parmi ses membres un spécialiste de la région. Paul Pontarlier, de château Margaux, était initialement prévu
N’ayant pu s’y rendre, il a été remplacé par un Saint-Émilionnais, Vincent Lignac, consultant. « C’est toujours très agréable d’être choisi pour représenter notre région et d’amener ses propres perceptions en Afrique du Sud », raconte-t-il, très reconnaissant de cette nouvelle expérience.
Ce choix peut en effet être perçu comme un véritable honneur. Dave Hughes, à la tête de la manifestation, fait partie des figures incontournables du vin sud-africain : auteur de nombreux livres sur les vins et les alcools, winemaker lui-même, juge international de vin et spiritueux, et fondateur de la prestigieuse Cape Wine Academy, qui forme les futurs spécialistes des métiers du vin. Le nom de Dave Hughes confère donc déjà son sérieux à l’épreuve annuelle.
130 vins en deux jours
« C’est un concours qui existe depuis longtemps, explique Vincent Lignac, et qui est une reconnaissance importante pour le winemaker récompensé. Une partie de sa production est achetée, et il recevra aussi en cadeau un voyage dans un pays d’Europe. »
Sur les deux jours dédiés au concours, il aura dégusté environ 130 vins. Neuf seulement ont passé le premier tour et ont été dégustés une seconde fois, avant désignation du vainqueur. À base des cépages présents en Bordelais, les vins présentés montrent toutefois des différences liées entre autres au terroir et à l’ensoleillement. « Ce sont des vins d’Afrique du Sud, rappelle Vincent Lignac, et il est important de ne pas les juger comme des vins bordelais, même si on est forcément influencé par ses origines ».
De cette expérience, il tire la satisfaction d’avoir découvert une région viticole qu’il ne connaissait pas, de nouvelles connaissances. Peut-être aussi un peu plus de sagesse, et toujours le plaisir intact de revenir sur le terroir originel.
Christine Ciesielski

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