La première édition des Montgolfiades invite à découvrir depuis le ciel la juridiction et ses paysages classés au patrimoine de l’Unesco.

Il existe des endroits qui invitent naturellement au silence et à la contemplation. La juridiction de Saint-Émilion et ses paysages classés au patrimoine mondial de l’Unesco en font indiscutablement partie.

Ce week-end, c’est un point de vue totalement inédit qui sera proposé : les premières Montgolfiades de Saint-Émilion permettront aux amateurs de prendre de la hauteur à bord d’un des 15 ballons, au départ d’une grande propriété viticole, et d’appréhender le territoire dans sa globalité, pour un éloge rendu au silence et à la lenteur.

La genèse de l’événement se noue dans une histoire de passions qui s’unissent pour fusionner en une manifestation inédite. Le commencement de ce nœud, c’est le centenaire de l’avion, qui était fêté l’année dernière à Bordeaux-Mérignac.
Loin du tumulte
« J’y ai rencontré Guy-Petrus Lignac, président de la Shase (Société d’histoire et d’archéologie de Saint-Émilion) qui m’a confié son envie de voir des ballons survoler Saint-Émilion, explique Patricia Lamy, en charge de l’événement et organisatrice d’un envol depuis les Quinconces l’année dernière, à Bordeaux. Un peu plus tard, j’ai mis dans la boucle François Pont, aéronaute et vigneron au château Les Trois-Roses. »

C’est ainsi que l’idée a pris forme et s’est transformée en projet concret. Même les aéronautes chevronnés restent sous le charme de ces promenades en bord de ciel. Le pari risqué d’organiser cette rencontre de montgolfières au milieu de l’automne semble gagné au vu des journées clémentes qui s’annoncent pour le week-end.

Le soleil du lever viendra faire fondre les dernières nappes de brouillard pour révéler la vigne sous ses couleurs les plus chaudes, les bois protégés de Saint-Laurent, la Dordogne qui serpentent à Saint-Sulpice et Saint-Émilion où le patrimoine bâti prend un tout autre visage, avec son église monolithe, géante de pierre qui disputera le ciel aux montgolfières.
Le voyage offre une parenthèse loin du tumulte, où tout est calme et beauté.
Christine Ciesielski